Les sports
d’eau

amputation
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Handi-aviron

Le Para-Rowing (Handi-Aviron) est proposé par de nombreux clubs tant dans l’hexagone qu’à l’étranger depuis des dizaines d’années. La plupart des manifestations sportives organisées au niveau national, régional ou local sont accessibles. Les équipages peuvent être composés avec des personnes ayant des déficiences différentes, permettant ainsi une intégration aisée dans tout groupe de pratiquants.
Les techniques fondamentales de l’Handi-Aviron sont les mêmes que pour l’aviron avec des personnes valides. Les pratiquants en situation de handicap apprennent les mêmes éléments du coup d’aviron : phase de propulsion, phase de récupération et de glisse, manipulation de l’aviron (la rame), etc. La courbe normale d’apprentissage est comparable à celle de tout novice et les participants éprouvent le même plaisir à découvrir cette discipline sportive. Les éducateurs et/ou bénévoles qui encadrent les rameurs et rameuses en situation de handicap adaptent la technique et les programmes d’entraînement en fonction des capacités de chacun. L’adaptation du matériel peut être effectuée selon la disponibilité d’équipement dédié et selon les besoins de chaque pratiquant. L’encadrement est en général renforcé pour offrir un entraînement quasi individualisé durant la phase d’initiation.

Propos recueillis auprès de la Fédération France aviron

Canyoning

Le canyoning peut être pratiqué par les amputés tibiaux et fémoraux. Cela nécessite toutefois l’utilisation d’une prothèse de bain (c’est-à-dire ne craignant pas l’eau) dans tous les les cas et une prothèse modifiée pour les amputés fémoraux (genou bloqué ou verrouillé et éventuellement un pilon plus sûr qu’un pied en terrain rocheux accidenté).

D’une façon générale, que ce soit pour les amputés fémoraux ou tibiaux, le pilon parait plus pratique et assure une meilleure stabilité sur le rocher mouillé.

Les photos ci-dessous ne sont pas toujours d’une excellente qualité, car ayant été prises avec un appareil jetable étanche.
Afin d’évaluer au mieux les contraintes liées aux prothèses, nous avons réalisé une première expérience au mois de juin 2004. L’expérience était très positive.

Canyonning
Canyonning
Canyonning
Canoë-Kayak-Paracanoë

Canoë – Kayak

Le bateau appelé « canoë-kayak n’existe pas : le canoë ou le kayak sont en réalité deux disciplines distinctes.
Leur différence est liée à la pagaie : le canoë se propulse à l’aide d’une pagaie simple et le kayak avec une double.
Traditionnellement, le kayak se pratiquait assis et le canoë à genou (sur 1 ou 2 genoux).
Le canoë- kayak est adapté à tous publics grâce aux nombreux modes de pratiques et d’embarcations.
Le canoë-kayak se pratique en eau calme (lac, rivière et fleuve), mer et eau vive, sous certaines conditions, en loisir, en compétition sous l’appellation paracanoë.
A savoir : le paracanoë fera son entrée au programme officiel de Jeux Paralympiques à Rio en 2016.

Dans le cadre des compétitions :

Les compétiteurs sont classés en fonction de leurs capacités fonctionnelles, selon les catégories suivantes :
CATEGORIE LTA : pagayeurs handicapés ayant l’usage de leurs jambes, de leur tronc et de leurs bras mais qui répondent au critère de handicap minimal par le fait d’une amputation, d’un handicap neurologique oui visuel.
CATEGORIE TA : pagayeurs ayant le tronc mobile mais présentant une faiblesse significative fonctionnelle de leurs membres inférieurs.
CATEGORIE A : pagayeurs n’ayant pas de fonctionnalité du tronc ou une fonctionnalité minimale de celui-ci (par exemple fonctionnalité des épaules seules). Un rameur classé A est capable réaliser des efforts majoritairement avec les bras et /ou les épaules.
CATEGORIE S : pagayeurs présentant une déficience auditive ou visuelles (catégorie spécifique aux organisations nationales).
CATEGORIE OPEN : pagayeurs non classifiés, ou ne répondant pas aux critères de la classification internationale (catégorie spécifique aux organisations nationales).

Compétitions :

Les compétitions paracanoë sont organisées en même temps que celles des valides sur les mêmes bassins. Cependant les valides et les paracanoë ne concourent pas dans les mêmes courses.
La discipline de compétition est la course en ligne pratiquée sur une distance de 200 (épreuve de vitesse) ou 5000 m (épreuve de fond). Les embarcations utilisées en compétions sont le kayak et la pirogue.

Canoë-Kayak-Paracanoë

Compétitions nationales :

Depuis 2014, les championnats de France de paracanoë vitesse et fond existent. Ils sont organisés par la Fédération Française de Canoë – Kayak (FFCK) avec l’appui de la Fédération Française Handisport (FFH) pour les classifications de l’accessibilité des sites. Pour participer aux championnats de France de vitesse et de fond, chaque compétiteur doit se sélectionner sur la même épreuve lors d’un championnat interrégional.
Parmi les grands événements certains sont accessibles à tous, pour en citer quelques uns : La Lyon Kayak, le Marathon de l’Ardèche.

Canoë-Kayak-Paracanoë

Matériel :

Le nombre important de modèles de bateaux permet à chaque type handicap de trouver un canoë ou un kayak adapté. La pratique « handi kayak » se développe de plus en plus dans de nombreux clubs en France.

  • Le kayak de mer (Kmer) facile à diriger, stable et confortable en 1 place ou biplace est largement répandu en eau calme et mer.
  • La pirogue est une embarcation agréable, facilement adaptable, qui apporte dés le départ des sensations de glisse et de vitesse en eau calme et mer.
  • Kayak de course en ligne en compétition ou loisir en eau calme.

En compétition il existe une jauge aux normes internationales paracanoë (50cm de large à 10 cm du fond).

Pour tous les bateaux les adaptations sont nombreuses :

Les calages : Ils sont constitués des mousses que l’on ajoute dans les embarcations.
Ils sont essentiels, largement utilisés, mais ils ne doivent pas gêner la bonne sortie du kayak en cas de dessalage.
Ils doivent permettre : position confortable, transmission des forces propulsives / équilibratrices / directionnelles, et prise d’information sur le comportement de l’embarcation. En fonction des difficultés motrices et sensorielles rencontrées, le pratiquant doit adapter ses calages pour répondre au mieux à ces exigences. Si besoin, possibilité de calages complémentaires (réalisation à l’unité possible) : coques hautes, gouttières en mousse, calages dorsaux ou latéraux adaptés.

La pagaie : Simple ou double. Peut être utilisée par tout le monde avec quelques aménagements : décroiser les pales (la plus courante), orthèses personnalisées parant à une difficulté initiale de préhension.

Pour les personnes amputées du membre supérieur : des aides à la préhension existent. L’usage d’une prothèse de membre supérieur est possible. Cependant il faut avoir au moins l’usage d’un bras pour propulser son embarcation.

Pour les personnes amputées de membre inférieur : la prothèse de bain du membre inférieur tibiale ou fémorale, peut-être portée à l’intérieur du bateau si elle ne gène pas l’extraction en cas de dessalage
Des sorties loisirs sont organisées soit par un club, soit par le regroupement de pratiquants en Région avec la Ligue Rhône Alpes par exemple, ou ceux plus accès sur la compétitions sont organisés au niveau national par la Fédération Française Handisport. Tous sont l’occasion de découvrir des sites naturels magnifiques, de rencontrer et/ou de retrouver des kayakistes de toute la France.
Quelle que soit la météo, la convivialité est toujours au rendez vous !

 

Liens :

Le mot de « l’expert »

« Le kayak est un sport de pleine nature accessible au plus grand nombre. Les diverses embarcations, les adaptations personnalisables, permettent à tous, ensemble, de naviguer, de se surpasser et de goûter aux joies de la glisse. En mer, en eau calme ou en eau vive, en loisir ou en compétition, seul ou en équipage, le choix est vaste mais le plaisir est unique ! »

Marie-Anne TOURAULT

bout de vie

Plongée

Publics concernés et possibilités de pratique :

La plupart des sportifs en situation de handicap, physique et / ou sensoriel y compris les moins autonomes sous l’eau (tétraplégique, non voyant) peuvent pratiquer la plongée dans un cadre d’évolution clairement défini.
La plongée subaquatique est un sport de loisir et de nature auquel on s’initie en club.
La plongée de loisir n’est pas compétitive et toute personne disposant d’un certificat de non contre- indication à la plongée peut accéder à la pratique.
Le médecin détermine les éventuelles contre-indications (troubles ORL, troubles cardio-respiratoires, épilepsie majeure, certains traitements) et l’encadrant définit la pratique adaptée à chaque plongeur.
En piscine, ou en milieu naturel (fosse, mer ou lac) la progression dans le cursus « handisub » (nouvelle appellation depuis 2012) s’effectue dans des zones de profondeurs adaptées aux aptitudes fonctionnelles et aux compétences du plongeur. Le plongeur peut valider les brevets à 6 mètres, 12 mètres, 20 mètres, et peut atteindre 40 mètres.

Matériel :

Le matériel utilisé en handisub est le même que pour tout plongeur : une bouteille de plongée, un gilet de stabilisation, un détendeur double avec direct système et manomètre, une combinaison, des gants et des chaussons pour protéger du froid, sans oublier les palmes, le masque et le tuba.
Quand on débute en plongée, le matériel est toujours fourni par le club.
Toutefois, il est souvent nécessaire de faire transformer sa propre combinaison de plongée à son type d’amputation. Le membre manquant sera ôté à la combinaison. L’ajout de glissières plus longues peut également faciliter l’habillage.

Plongée et amputations :

Généralités :

La prothèse conventionnelle pour la natation laisse passer l’eau à travers de petits orifices qui ont été percés à l’arrière de celle-ci. Ainsi, la prothèse résiste moins à la poussée de l’eau et à la sortie, l’eau s’écoule plus facilement. Les orifices ne sont généralement pas nécessaires lorsque le moignon est long, c’est-à-dire lorsqu’il occupe presque toute la longueur de la prothèse.

Amputation tibiale :

Une personne amputée au niveau tibial peut pratiquer la plongée avec sa prothèse de bain équipée d’une cheville qui peut s’ajuster en position de nage, c’est-à-dire jambe allongée et « orteils » pointant vers l’avant. Juste avant de sortir de l’eau, il suffit de remettre la cheville en position de marche.

Amputation fémorale :

Une personne amputée au niveau fémoral peut pratiquer la plongée sans prothèse de bain.
Beaucoup d’amputés fémoraux font ce choix pour se sentir en liberté sous l’eau, sans appareillage.
La prothèse lui sera utile pour se déplacer et accéder au site de plongée.
Le plongeur devra apprendre à compenser le déséquilibre d’un membre manquant. Ceci peut être partiellement corrigé par la répartition des poids sur la ceinture.

Amputation membre supérieur :

Les personnes amputées d’un/ ou deux membres supérieurs peuvent elles aussi pratiquer.
Qu’il s’agisse d’une personne valide ou d’une une personne en situation de handicap, la plongée se pratique toujours en binôme. Selon les cas, deux personnes encadreront en plongée la personne handicapée.

Le mot de « l’expert »

« Avec les autres, comme les autres », la plongée sous-marine permet de partager une activité sportive avec les amis et de partir à l’aventure vers des terres et des mers aux senteurs de vanilles. Sur le bateau, le plongeur valide ne voit plus le handicap mais le plongeur avec qui il partage une passion commune LA PLONGÉE …….. La plongée, c’est aussi relever un challenge jusque là imaginé impossible et (re)prendre confiance en soi, développer de nouvelles capacités et se découvrir d’autres horizons. La plongée donne la possibilité unique de profiter du magnifique spectacle qu’offrent les fonds marins.»

Gabriel LARONDELLE

Infos et contacts :

Le site de l’association Bout de Vie qui organise régulièrement un stage d’une semaine en Corse pour les personnes amputées : https://www.boutdevie.org/

Pour trouver des infos, un club de plongée, les évènements organisés :
https://www.handisport.org/les-29-sports/plongee-subaquatique/

 

ski-nautique

Ski nautique

Le ski nautique peut se pratiquer avec ou sans prothèse. Si vous êtes amputé fémoral, il est préférable de skier sans prothèse (voir photo). Si vous utilisez une prothèse, une prothèse classique ne craignant pas l’eau peut être utilisée.

Wakeboard

Le wakeboard ne peut pas se pratiquer sans prothèse. Pour les amputés tibiaux, une prothèse qui ne craint pas l’eau peut être utilisée sans adaptation spécifique. Pour les amputés fémoraux, il est préférable d’utiliser les prothèses spécifiques de glisse (PROCARVE II, XT9) qui seront supérieures aux prothèses avec genou classique.
Evidemment les prothèses à composants électroniques ne peuvent être utilisées pour les sports nautiques.

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Surf

Il est possible pour les amputés (tibiaux, fémoraux et membre supérieur) de pratiquer le surf avec ou sans prothèse. La glisse avec prothèse est plus facile pour les amputés tibiaux notamment mais également pour les amputés fémoraux.
Pour les amputés fémoraux, une prothèse spécifique s’impose. Il s’agit d’une prothèse ne craignant pas l’eau (et l’eau de mer en particulier) et adaptée aux sports de glisse. Deux prothèses remplissent ces conditions et méritent d’être testées, il s’agit du PROCARVE II (France) et du XT 9 (Etats Unis). Eric Dargent (amputé fémoral) utilise le genou MAUCH et le pied VARIFLEX. Le genou est réglé en résistance maximum à la flexion et enduit de graisse marine puis rincé après usage.

Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter l’association Vagdespoir qui possède une grande expérience des sports de glisse pour les personnes handicapées.

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