La prothèse

Au cœur du processus d’appareillage, se trouve l’orthoprothésiste. Il sera l’acteur le plus présent, non seulement en temps et dans le suivi, mais aussi pour repérer les difficultés diverses. Au moindre problème, il est préférable de commencer par le consulter. Inversement, s’il y a un différend de fond avec lui et qu’il n’y a pas possibilité de s’arranger, il est préférable de changer de prothésiste.

Après l’amputation, lorsque l’état du moignon le permet, les prothésistes fabriquent des prothèses dites « provisoires », avant l’appareillage dit « de première mise ». En effet, le moignon maigrit rapidement dans les premiers mois après l’amputation (diminution de l’œdème) et les emboîtures seront renouvelées régulièrement pour suivre cette diminution de volume.

Une fois le volume du moignon stabilisé, on réalise la prothèse « de première mise ». Après quelques mois, on réalise une seconde prothèse, dite de « deuxième mise ».
Chaque personne amputée a droit à deux prothèses qui ont une durée de vie d’environ cinq ans chacune, mais qui peuvent être réadaptées en fonction de l’évolution du moignon ou de l’usure du matériel.

La prothèse de deuxième mise, également prise en charge, peut être différente de la première (genou, pied, etc.) pour un autre usage (sport, bain, etc.).

Pour l’enfant, la prise en charge est assurée pour une seule prothèse, renouvelée à chaque étape de la croissance.

Prise en charge des prothèses par la sécurité sociale

La liste des produits et prestations remboursables- LPPR

La LPPR est la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance Maladie. Il s’agit notamment des dispositifs médicaux pour traitements et matériels d’aide à la vie dont font partie les orthèses et prothèses externes, des dispositifs médicaux pour personnes handicapées.
Le médecin MPR (médecine physique et de réadaptation) prescrit l’appareillage correspondant à vos besoins (âge, projet de vie, capacité…).
En France, les prothèses inscrites à la LPPR sont prises en charge à 100% par la sécurité sociale quelque soit l’origine de votre amputation : c’est le cas des prothèses de marche pour la vie quotidienne.
Par contre, les prothèses dites de loisirs (lame de course, prothèse de bain, de ski…) ne sont pas dans cette liste. Elles sont donc à la charge de la personne concernée.